En bref
dimanche 9 février 2025
samedi 8 février 2025
Début de l’encyclique du Pape François : “Dilexit nos” - Il nous a aimés
1. « Il nous a aimés » dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm 8, 37), nous faisant découvrir que rien « ne pourra nous séparer » (Rm 8, 39) de son amour. Il l’affirme avec certitude car le Christ l’a dit lui-même à ses disciples : « Je vous ai aimés » (Jn 15, 9.12). Il a dit aussi : « Je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4, 16).
2. On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur [1].
Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?
3. Dans le grec classique profane, le terme kardia désigne le tréfonds des êtres humains, des animaux et des plantes. Il indique chez Homère, non seulement le centre corporel, mais aussi le centre émotionnel et spirituel de l’homme. Dans l’ Iliade, la pensée et le sentiment relèvent du cœur et sont très proches l’un de l’autre. [2] Le cœur apparaît comme le centre du désir et le lieu où se prennent les décisions importantes de la personne. [3] Le cœur acquiert chez Platon une fonction de “synthèse” du rationnel et des tendances de chacun, les passions et les requêtes des facultés supérieures se transmettant à travers les veines et confluant vers le cœur. [4] C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.
4. La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).
jeudi 6 février 2025
Samedi 8 février, 15h au presbytère goûter solidaire
Avec toutes les personnes seules, malades ou âgées
rendez-vous samedi 8 février à 15h au presbytère de Château-Thierry
- temps de prière à l'approche du 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes
- célébration de l'onction des malades
- goûter partagé
Date à retenir !
Le 1er mars à 20h, venez assister à un magnifique concert de chorales en l'Église Saint-Crépin, proposé par l'association Africalib Santé en collaboration avec l'équipe paroissiale de Don Arnaud Amayon.
Dans le cadre des (500 ans de la reconstruction de l'Église Saint-Crépin, laissez-vous emporter par les voix des ensembles Côté Chœur, Soupape, la chorale Charly par Chœur et celle du Conservatoire de Château-Thierry, réunis pour une soirée musicale pleine d'émotion et de partage.
Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de chant choral et de belles harmonies, dans le cadre exceptionnel de l'Église Saint-Crépin.
mercredi 5 février 2025
Parcours découverte du CREDO en 9 séances au presbytère
20h30 à 22h au presbytère, 1 rue de la Madeleine à Château-Thierry
Les mardis de 20h30 à 22h
18 février, 25 mars, 23 avril (mercredi)27 mai, 10 juin, 23 septembre, 21 octobre, 18 novembre et 16 décembre
lundi 3 février 2025
Neuvaine de prière du 2 au 11 février pour préparer le pèlerinage paroissial à Rome
Nous vous invitons chaque jour à dire cette prière
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Evangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen
dimanche 2 février 2025
Répétition de la chorale vendredi 7 février à 20h30 à l'église saint Crépin
Amis choristes,
Après cette mini-pause de janvier, nous reprenons allègrement nos répétitions,
Ce vendredi 7 février à 20h30 à l’église
Saint-Crépin
avec en vue
- le 1e dimanche
de Carême, le 9 mars
- Les Rameaux, le 13 avril
- puis le
Triduum Pascal
Vous pourrez vous préparer en en vous exerçant sur le programme suivant :
Messe de San Lorenzo
Kyrie : https://choralepolefontainebleau.org/bibliotheque/messes/kyrie-san-lorenzo-5287/
Sanctus : https://choralepolefontainebleau.org/bibliotheque/messes/sanctus-san-lorenzo-5689/
Agnus: https://choralepolefontainebleau.org/bibliotheque/messes/agnus-san-lorenzo-4857/
Avec toi nous irons au désert https://www.youtube.com/watch?v=4VLOtber0MU
Grain de blé https://www.youtube.com/watch?v=nU97TcxflEg&t=9s
Rends nous la joie d’être sauvé https://www.youtube.com/watch?v=LmNh9S1ivlI
Regarde l’étoile https://www.youtube.com/watch?v=0gAopdXol3A
Au plaisir de vous retrouver !
Elise
mercredi 29 janvier 2025
lundi 27 janvier 2025
Qu'adviendra-t-il donc de nous après la mort ? extraits de la Bulle "Spes non confundit" : l'ESPERANCE ne déçoit pas !
Mais qu’est-ce que le bonheur ? Quel bonheur attendons-nous et désirons-nous ? Non pas une joie passagère, une satisfaction éphémère qui, une fois atteinte, demande toujours plus dans une spirale de convoitises où l’âme humaine n’est jamais rassasiée mais toujours plus vide. Nous avons besoin d’un bonheur qui s’accomplisse définitivement dans ce qui nous épanouit, c’est-à-dire dans l’amour, afin que nous puissions dire, dès maintenant : Je suis aimé, donc j’existe ; et j’existerai toujours dans l’Amour qui ne déçoit pas et dont rien ni personne ne pourra jamais me séparer. Rappelons encore les paroles de l’apôtre : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).
22. Une autre réalité liée à la vie éternelle est le jugement de Dieu, tant à la fin de notre existence qu’à la fin des temps. L’art a souvent tenté de le représenter – pensons au chef-d’œuvre de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine – en adoptant la conception théologique de l’époque et en transmettant un sentiment de crainte à celui qui regarde. S’il est juste de se préparer avec pleine conscience et sérieux au moment qui récapitule l’existence, il faut en même temps toujours le faire dans la dimension de l’espérance, une vertu théologale qui soutient la vie et permet de ne pas céder à la peur. Le jugement de Dieu, qui est amour (cf. 1 Jn 4, 8.16), ne pourra se fonder que sur l’amour, en particulier sur la manière dont nous l’aurons ou non pratiqué envers les plus nécessiteux en qui le Christ, le Juge en personne, est présent (cf. Mt 25, 31-46). Il s’agit donc d’un jugement différent de celui des hommes et des tribunaux terrestres. Il doit être compris comme un rapport de vérité avec Dieu-amour et avec soi-même dans le mystère insondable de la miséricorde divine. L’Écriture Sainte affirme à cet égard : « Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain ; à tes fils tu as donné une belle espérance : après la faute tu accordes la conversion […] et [nous comptons] sur ta miséricorde lorsque nous somme jugés » ( Sg 12, 19.22). Comme l’écrivait Benoît XVI : « Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour devient notre salut et notre joie ». [17]
Le jugement concerne donc le salut que nous espérons et que Jésus nous a obtenu par sa mort et sa résurrection. Il est donc destiné à nous ouvrir à la rencontre ultime avec Lui. Et puisque, dans ce contexte, on ne peut pas penser que le mal commis reste caché, celui-ci a besoin d’être purifié pour permettre le passage définitif dans l’amour de Dieu. En ce sens, on comprend la nécessité de prier pour ceux qui ont achevé leur parcours terrestre, la solidarité dans l’intercession priante qui puise son efficacité dans la communion des saints, dans le lien commun qui nous unit dans le Christ, premier-né de la création. Ainsi, l’Indulgence jubilaire, en vertu de la prière, est destinée de manière spéciale à ceux qui nous ont précédés afin qu’ils obtiennent la pleine miséricorde.
23. L’indulgence, en effet, permet de découvrir à quel point la miséricorde de Dieu est illimitée. Ce n’est pas un hasard si, dans l’Antiquité, le terme « miséricorde » était interchangeable avec le terme « indulgence », précisément parce que celui-ci entend exprimer la plénitude du pardon de Dieu, qui ne connaît pas de limites.
Le Sacrement de Pénitence nous assure que Dieu pardonne nos péchés. Les paroles du psaume reviennent avec leur force de consolation : « Il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ; […] Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; […] Il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’orient de l’occident, Il met loin de nous nos péchés » (Ps 103, 3-4.8.10-12). La Réconciliation sacramentelle n’est pas seulement une belle opportunité spirituelle, mais elle représente une étape décisive, essentielle et indispensable sur le chemin de foi de chaque personne. C’est là que nous permettons au Seigneur de détruire nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever et de nous étreindre, de nous faire connaître son visage tendre et compatissant. En effet, il n’y a pas de meilleure façon de connaître Dieu que de se laisser réconcilier par Lui (cf. 2 Co 5, 20), en savourant son pardon. Ne renonçons donc pas à la Confession, mais redécouvrons la beauté du sacrement de la guérison et de la joie, la beauté du pardon des péchés !
Cependant, comme nous le savons par expérience personnelle, le péché “laisse des traces”, il entraîne des conséquences : non seulement externes dans la mesure où il s’agit des conséquences du mal commis, mais aussi internes, dans la mesure où « tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification soit ici-bas, soit après la mort dans l’état qu’on appelle purgatoire ». [18] Il reste donc, dans notre humanité faible et attirée par le mal, des “effets résiduels du péché”. Ceux-ci sont éliminés par l’indulgence, toujours par la grâce du Christ, qui est, comme l’a écrit saint Paul VI, « notre “indulgence” ». [19] La Pénitencerie apostolique publiera les dispositions permettant d’obtenir et de rendre effective la pratique de l’Indulgence jubilaire.
samedi 25 janvier 2025
lundi 20 janvier 2025
vendredi 17 janvier 2025
Les 500 ans de l'église saint Crépin - le programme prévisionnel
En 2025, Château-Thierry célèbre les 500 ans de la reconstruction de l'église Saint-Crépin
Symbole emblématique de notre patrimoine, l'église Saint-Crépin est au cœur de la vie castelle depuis le XIIe siècle. Bien qu'ébranlée par le temps et les conflits, notamment la guerre de Cent Ans, elle fut reconstruite sous l'impulsion d'Antoine de Bourgogne entre 1478 et 1487, et achevée sous les règnes de Louis XII et François 1er.
Aujourd'hui, des travaux de sauvegarde essentiels ont été engagés pour préserver ce joyau architectural : la charpente, la couverture, la sacristie nord ainsi qu'une partie des façades en pierre font l'objet de rénovations. Ces travaux sont financés par la Ville avec le soutien de l'État (DRAC et crédits d'investissement local) et de la Région Hauts-de-France.
Un programme exceptionnel pour célébrer cet anniversaire
L'année 2025 sera marquée par une série d'événements riches et variés pour valoriser cet édifice historique :
Mars
● Concert de chorales à l’église Saint-Crépin
Avril
● Retour des tableaux restaurés de Gabriel Revel
Mai
● Ouverture du cycle de conférences sur l’église Saint-Crépin
● Concert de la Saint-Cénéric à l’église Saint-Crépin
● Rencontres poétiques
Juin
● Remise des contreparties aux donateurs des travaux de restauration
Juillet
● Bal du 13 juillet avec mise en valeur de la façade de l’église Saint-Crépin
Septembre
● Journées européennes du patrimoine
● Grand concert de cantates de J.S. Bach à l’église Saint-Crépin
Octobre
● Clôture du cycle de conférences
Source : Site Ville de Château-Thierry
lundi 13 janvier 2025
Homélie du Pape François du 1er janvier 2025 : né d'une femme
Au début d’une nouvelle année accordée par le Seigneur, il est bon de lever le regard de notre cœur vers Marie. En tant que Mère, elle nous renvoie à notre relation avec son Fils, elle nous ramène à Jésus, elle nous parle de Jésus, elle nous conduit à Jésus. C’est pourquoi, la Solennité de la Très Sainte Vierge Marie Mère de Dieu nous plonge à nouveau dans le Mystère de Noël : Dieu s’est fait l’un de nous dans le sein de Marie. Et il nous est rappelé aujourd’hui, à nous qui avons ouvert la Porte Sainte pour commencer le Jubilé, que « Marie est la porte par laquelle le Christ est entré dans ce monde » (Saint Ambroise, Épître 42, 4 : PL, VII).
L’apôtre Paul résume ce mystère en affirmant que « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4). Ces mots - “né d’une femme” - résonnent dans nos cœurs aujourd’hui et nous rappellent que Jésus, notre Sauveur, s’est fait chair et s’est révélé dans la fragilité de la chair.
Né d’une femme. Cette expression nous renvoie tout d’abord à Noël : le Verbe s’est fait chair. L’apôtre Paul en précisant qu’Il est né d’une femme, éprouve presque le besoin de nous rappeler que Dieu s’est vraiment fait homme dans des entrailles humaines. Une tentation fascine un grand nombre aujourd’hui, qui pourrait séduire également nombre de chrétiens : imaginer ou se fabriquer un Dieu “abstrait” lié à une vague idée religieuse, à un bon sentiment passager. Au contraire, Il est concret, Il est humain. Il est né d’une femme. Il a un visage et un nom, et Il nous invite à entretenir une relation avec Lui. Le Christ Jésus, notre Sauveur, est né d’une femme ; Il est fait de chair et de sang ; Il vient du sein du Père, mais Il s’incarne dans le sein de la Vierge Marie ; Il vient du haut des cieux mais Il habite dans les profondeurs de la terre ; Il est le Fils de Dieu, mais Il se fait Fils de l’homme. Image du Dieu Tout-Puissant, Il vient dans la faiblesse et, bien qu’Il soit sans tache, « Dieu, pour nous, l’identifiera au péché » (2 Co 5, 21). Il est né d’une femme et Il est l’un de nous. C’est pour cette raison qu’Il peut nous sauver.
Né d’une femme. Cette expression nous parle aussi de l’humanité du Christ qui se révèle dans la fragilité de la chair. S’Il est descendu dans le sein d’une femme, pour naître comme toutes les créatures, Il se montre dans la fragilité d’un Enfant. C’est pourquoi les bergers, voyant de leurs propres yeux ce que l’Ange leur avait annoncé, ne trouvent pas de signes extraordinaires ni de manifestations grandioses, mais « ils découvrent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Ils trouvent un nouveau-né sans défense, fragile, qui a besoin des soins de sa mère, besoin de langes et de lait, de caresses et d’amour. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dit que la Sagesse divine « n’a pas voulu, quoi qu’elle put le faire, se donner directement aux hommes mais par la Très Sainte Vierge Marie. Elle n’a pas voulu venir au monde à l’âge d’un homme parfait, indépendant d’autrui, mais comme un pauvre et petit enfant, dépendant des soins et de l’entretien de sa sainte Mère» (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 139). Et ainsi, nous pouvons voir dans toute la vie de Jésus ce choix de Dieu, le choix de la petitesse et de la discrétion. Il ne cédera jamais à l’attrait du pouvoir divin pour accomplir de grands signes et s’imposer aux autres comme le diable le Lui avait suggéré, mais Il révélera l’amour de Dieu dans la beauté de son humanité, en demeurant parmi nous, en partageant notre vie ordinaire faite de peines et de rêves, en montrant de la compassion pour les souffrances du corps et de l’esprit, en ouvrant les yeux des aveugles et en réconfortant les cœurs égarés. La compassion. Les trois attitudes de Dieu sont la miséricorde, la proximité et la compassion. Dieu se fait proche, miséricordieux et compatissant. Ne l'oublions pas. Jésus nous montre Dieu à travers son humanité fragile, en prenant soin des plus fragiles.
Frères et sœurs, il est bon de penser que Marie, la jeune fille de Nazareth, nous ramène toujours au Mystère de son Fils, Jésus. Elle nous rappelle que Jésus vient dans la chair et que le lieu privilégié où nous pouvons le rencontrer c’est d’abord notre vie, notre humanité fragile, celle de ceux qui nous côtoient chaque jour. Et en l’invoquant comme Mère de Dieu nous affirmons que le Christ a été engendré par le Père, mais qu’Il est vraiment né du sein d’une femme. Nous affirmons qu’Il est le Seigneur du temps, mais qu’Il habite notre temps, notamment cette nouvelle année, de sa présence aimante. Nous affirmons qu’Il est le Sauveur du monde, mais nous pouvons le rencontrer et devons le chercher dans le visage de tout être humain. Et si Lui, qui est le Fils, s’est fait petit pour être pris dans les bras d’une maman, pour être soigné et allaité, cela signifie qu’aujourd’hui encore, Il vient en tous ceux qui ont besoin des mêmes soins : en chaque sœur et frère que nous rencontrons ayant besoin d’attention, d’écoute, de tendresse.
Cette nouvelle année qui s’ouvre, confions-la à Marie, Mère de Dieu, pour que nous apprenions, comme Elle, à découvrir la grandeur de Dieu dans la petitesse de la vie ; pour que nous apprenions à prendre soin de toute créature née d’une femme, avant tout en gardant, comme le fit Marie, le don précieux de la vie : la vie dans le sein maternel, la vie des enfants, la vie de ceux qui souffrent, la vie des pauvres, la vie des personnes âgées, des personnes seules, des mourants. Et aujourd’hui, Journée Mondiale de la Paix, nous sommes tous invités à accueillir cette invitation qui jaillit du cœur maternel de Marie : préserver la vie, prendre soin de la vie blessée – il y a tant de vies blessée –, rendre sa dignité à la vie de toute personne “née d’une femme”. Voici la base fondamentale pour construire une civilisation de la paix. C’est pourquoi « je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, afin que toute personne puisse aimer sa propre vie et envisager l’avenir avec espérance » (Message pour la 58ème Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2025).
Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous attend là, dans la crèche. Elle nous montre, comme aux bergers, le Dieu qui nous surprend toujours, qui ne vient pas dans la splendeur des cieux, mais dans la petitesse d’une mangeoire. Confions-lui cette nouvelle année jubilaire, confions-lui nos demandes, nos préoccupations, nos souffrances, nos joies et tout ce que nous portons dans nos cœurs. Elle est maman, elle est mère ! Confions-lui le monde entier, pour que l’espérance renaisse, pour que la paix germe enfin pour tous les peuples de la terre.