En bref

Eglise Saint Crépin : L’église est ouverte chaque jour de 8h30 à 19h / Messes dominicales : - Samedi : 18h en village - Dimanche : 9h et 11h à Saint Crépin / - en semaine à Saint Crépin : mardi, jeudi, vendredi et samedi à 9h / le mercredi à 9h à la chapelle de l'Hôtel-Dieu / - Adoration : chaque jeudi après la messe de 9h / chaque dimanche à 17h avec Vêpres et Salut du Saint Sacrement - Confessions à l'église Saint Crépin : chaque samedi à 9h30

lundi 31 décembre 2018

Premier janvier, fête de Sainte Marie, Mère de Dieu et journée mondiale de la paix

Messe à 11h le premier janvier 2019 à l'église Saint Crépin de Château-Thierry
Lire ici les textes de la messe du premier janvier



‘‘Paix à cette maison !’’

En envoyant ses disciples en mission, Jésus leur dit : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘‘Paix à cette maison’’. S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra vers vous » (Lc 10, 5-6).

Offrir la paix est au cœur de la mission des disciples du Christ. Et cette offre est adressée à tous ceux qui, hommes et femmes, aspirent à la paix au milieu des drames et des violences de l’histoire humaine[1]. La ‘‘maison’’ dont parle Jésus, c’est chaque famille, chaque communauté, chaque pays, chaque continent, dans sa particularité et dans son histoire ; c’est avant tout chaque personne, sans distinctions ni discriminations. C’est aussi notre ‘‘maison commune’’ : la planète où Dieu nous a mis pour y vivre et dont nous sommes appelés à prendre soin avec sollicitude.

C’est donc également mon vœu au début de l’année nouvelle : ‘‘Paix à cette maison !’’.


vendredi 28 décembre 2018

Dimanche de la Sainte Famille : 30 décembre 2018


Jésus, Marie et Joseph
en vous, nous contemplons la splendeur de l’amour vrai,
en toute confiance nous nous adressons à vous.
Sainte Famille de Nazareth,
fais aussi de nos familles
un lieu de communion et un cénacle de prière,
d’authentiques écoles de l’Évangile
et de petites Églises domestiques.
Sainte Famille de Nazareth,
que plus jamais il n’y ait dans les familles
des scènes de violence, d’isolement et de division ;
que celui qui a été blessé ou scandalisé
soit, bientôt, consolé et guéri.
Sainte Famille de Nazareth,
fais prendre conscience à tous
du caractère sacré et inviolable de la famille,
de sa beauté dans le projet de Dieu.
Jésus, Marie et Joseph,
Écoutez, exaucez notre prière

Amen !

Pape François


lundi 24 décembre 2018

Noel de joie et de paix !

Lire ici les textes des messes de NOEL

Cliquer ici

Notre Dieu s'est fait homme - cliquez ici et écoutez ce chant

Crèche vivante



Neuvaine de prière vers NOEL - lundi 24 décembre


« Viens, soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle ! Illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort ».

L’appel reste constant tout au long de cette neuvaine et que les antiennes soutiennent de façon forte. La prière de Zacharie,  le benedictus est dit quotidiennement (ainsi que le  magnificat) dans la prière des Heures de l’Eglise universelle. Cela souligne l’œuvre de libération de la prière et l’engagement souffrant de toute l’Eglise pour cette libération de l’homme. 
C’est cet enfant, soleil levant sur l’humanité et la création toute entière, qui inaugure les temps nouveaux qui s’accompliront dans l’illumination de la résurrection et s’achèveront dans l’embrasement du retour du Christ. En attendant, nous participons comme membres de l’Eglise et de par notre baptême, à l’œuvre de libération qu’a opéré cet enfant qui est monté sur la croix dans sa volonté souveraine. La pureté de l’enfant indique facilement le cœur de Dieu et touche la partie sensible et pure de chaque être humain. C’est un temps privilégié pour la conversion que l’avènement du sauveur tant attendu. Clamons et proclamons la bonne Nouvelle !

Pour prier et méditer
-prier pour la conversion des ennemis, de ceux qui veulent tuer par haine leurs concitoyens.
-Prier pour l’appel à la vie consacrée dans mon entourage et au sacerdoce d’un jeune en questionnement

Evangile du jour : Luc 1, 67-79, le Bénédictus

+ Père Edouard DUCAMPS



dimanche 23 décembre 2018

Un diaporama des églises de notre paroisse à découvrir !

29 communes - 29 églises - une paroisse



Diaporama réalisé par Pierre Moracchini.

Cliquer ici

Neuvaine de prière vers NOEL - Dimanche 23 décembre


«Je suis la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole».

4° dimanche de l’Avent : la Visitation.

La visitation de Marie à sa cousine Elisabeth nous met dans la tendresse de la présence de Dieu au monde. Jésus est reconnu dès avant sa naissance par Jean-Baptiste qui a tressailli dans le sein de sa mère, lui le dernier des prophètes d’Israël. Une histoire sainte s’accomplit à ce moment précis. 

En effet, tout Israël, par l’acceptation de Marie de porter le Messie au monde, porte la réalisation de la promesse de Dieu, au de là des turpitudes et des trahisons. L’acceptation de Marie introduit la présence au monde de la lumière divine, une fois pour toute et irrévocablement. Présence de libération, lumière des nations pour orienter les vies et l’histoire humaine vers sa fin glorieuse, en Dieu., révélation de la valeur de nos jours dès lors qu’ils sont orientés par cette lumière qui naît à Bethléem.

Cette lumière est reçue par les cœurs droits et les âmes assoiffées. Elle épouse la délicatesse de l’être, sa tendresse. Elle est reconnue et apparaît dans un cadre intime et familial. Elle se reconnaît particulièrement chez les plus faibles, les enfants, les pauvres, dans nos échecs et dans le repentir. Telle est la véritable libération.
Pour ces âmes, la violence des soldats de Dieu apparaît être immédiatement un blasphème et ne trompe personne. Nos propres turpitudes et nos violences nous deviennent insupportables également. Notre péché, celui de l’Eglise et ses attentats contre la pureté et la confiance, sont dévoilées. Cette lumière est ainsi une force inégalée pour la vérité et la Miséricorde qui nous fait espérer car elle est de Dieu et nous ramène à Dieu. Telle est la véritable libération.

Nous sommes portés, en revivant la visitation, à accueillir Noël dans la vérité et la sobriété. Nous sommes conduits à nous laisser renouveler dans la confiance car elle nous montre que les mondanités sont vaines et que l’essentiel de la vie avance par ces voies discrètes qui sont le ferment du monde réel, pleinement humain et divin.

Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.  Cette parole d’Elisabeth à sa cousine est adressée à toute l’Eglise qui porte la foi de Marie au monde pour illuminer ceux qui habitent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas dans la paix.

+Père Edouard DUCAMPS



samedi 22 décembre 2018

Neuvaine de prière vers NOEL - samedi 22 décembre

« Viens, Roi de l’univers, pierre angulaire de l’Eglise ! A l’homme que tu as pétri de la terre viens apporter le salut. »

Toujours cet appel du Seigneur, « viens, roi de l’univers ».
Prier sans cesse, appeler, intercéder en toutes circonstances et rendre grâce à Dieu en toutes choses. La louange ouvre le cœur. Je m’adresse à la partie positive de ma vie plutôt qu’au manque, imaginaire ou réel. J’accepte ce que je suis, dur combat. Ainsi, je libère mon cœur pour laisser le Seigneur me parler, agir  et me transformer. 

De cela la louange, l’exultation de Marie est née, elle qui, totalement libérée son être, a dit oui au Seigneur.  La révolution de l’Amour est en marche. Il n’est qu’à reprendre les paroles du magnificat. Les cœurs libres sont en route à la suite de Jésus le sauveur. L’exploit de l’enfant Dieu se transmet d’âge en âge. Notre tâche est définie pour transmettre et témoigner de cela. NOEL nous en donne une occasion importante auprès de ceux que nous croisons et côtoyons.

Prière et résolution :
-Me laisser enjouer par le Magnificat de Marie
-Un témoignage fort à apporter sur Noël à mes proches éloignés de cette joie.

Evangile : Lc 1, 46-56, le Magnificat.

+ Père Edouard DUCAMPS

vendredi 21 décembre 2018

Neuvaine de prière vers NOEL - vendredi 21 décembre

«  Viens, Emmanuel, notre législateur et notre Roi ! Sauve nous, Seigneur notre Dieu »


Lors de la visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, l’enfant de cette dernière a tressailli en elle. Il reconnaissait déjà en Jésus la cause de sa joie qui est la libération de l’attente inquiète vécue par le peuple de Dieu et en fait par tout être humain dans l’inquiétude, le non sens, l’insatisfaction chronique que perpétue par exemple un société du toujours plus, toujours plus performant, toujours plus moderne !
La perte de ce sens de l’attente d’une libération correspond à une indifférence pour Dieu bien souvent. Etre libérateur, témoin de la libération que donne le Christ, c’est visiter les autres dans le cœur, témoigner de la présence de Dieu par la charité : « que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. La vie chrétienne est un combat entre le confort et le service. La distraction, le loisir et la prière. Aimer, c’est travailler au bien de l’autre.

Méditation et résolution.
-Ma part entre distraction et les loisirs par rapport à la prière.
-Choix d’aimer en acte et en vérité telle personne.

Evangile : Lc 1, 39-45, la Visitation.

+ Père Edouard DUCAMPS

jeudi 20 décembre 2018

Neuvaine de prière vers NOEL - jeudi 20 décembre


«  Viens clé de David ! Toi qui ouvres les portes du royaume, arrache à leur prison les captifs des ténèbres ».


Encore une fois cet appel à la libération des captifs de leurs prisons. La petite Marie a donné une réponse libre à l’annonce de l’ange selon laquelle elle serait enceinte de « Dieu sauve », Jésus, selon l’action de l’Esprit Saint alors qu’elle est vierge. Libre pourquoi ? Parce qu’elle est conçue sans péché et que son cœur voit et croit le dessein divin. Oui, qu’il me soit fait selon ta parole répond-elle! Cela, le peuple de Dieu l’a senti en son cœur profond en priant Marie, l’Eglise l’a admis officiellement très récemment (dogme de l’immaculée conception le 8 décembre 1854). Elle a vu. Le péché rend donc aveugle et captif. La libération opérée par le Christ ouvre les portes du royaume. Il appartient aux cœurs purs et rachetés tels es enfants purs que met en exergue Jésus et qu’il est lui-même en sa crèche. 
Cet enfant divin laisse voir la pureté et la sainteté divine.

Un appel : 
-Examiner nos captivités (examen de conscience)
-Les confesser et en demander pardon pour la libération.

Evangile : Lc 1, 26-38 ; l’Annonciation.

+ Père Edouard DUCAMPS





mercredi 19 décembre 2018

Ne nous trompons pas de fête ...


Frères et sœurs, A six jours de Noël, les décorations et les lumières rappellent partout que ce sera la fête. Mais quel Noël voudrait Dieu, quels cadeaux et quelles surprises ? En regardant le premier Noël de l’histoire, nous découvrons les goûts de Dieu. Qu’il s’agisse de Marie ou de Joseph, Noël a apporté dans leur vie des changements inattendus. Mais c’est dans la nuit de Noël que survient la plus grande des surprises : le Très-Haut est un petit bébé et la Parole de Dieu est un enfant, "incapable de parler", accueilli par de simples bergers et non pas par les autorités de l’époque ! Ainsi, Noël est la célébration de l’inédit de Dieu, ou mieux encore, d’un Dieu inédit qui renverse nos logiques et nos attentes. Et vivre Noël, c’est se laisser bousculer par ses surprenantes nouveautés. C’est accueillir la revanche de l’humilité sur l’arrogance, de la simplicité sur l’abondance, du silence sur le vacarme, de la prière sur mon temps, de Dieu sur mon ego! Malheureusement, on peut se tromper de fête et préférer à la nouveauté du Ciel la routine de la terre ! S’il vous plaît, ne faisons pas de Noël une fête mondaine et ne mettons pas de côté le Roi de la fête : ne nous laissons pas entraîner sur la voie des futilités, mais soyons des veilleurs en priant ! Comme Joseph, donnons de l’espace au silence ; comme Marie, ayons confiance en Dieu et disons-lui : "Me voici" ; comme Jésus, faisons-nous proches de celui qui est seul, du pauvre, pour trouver, à la suite des bergers, la lumière dans la pauvre grotte de Bethléem !

Pape François - Audience du 19 décembre 2018



Neuvaine de prière vers NOEL - mercredi 19 décembre


Toujours cet appel à la libération. Zacharie le père de Jean-Baptiste, bien que grand prêtre n’a pas cru à l’annonce de l’ange lorsqu’il lui a annoncé qu’Elisabeth, son épouse stérile enfanterai. L’étendard dressé sur les nations sera la croix du Seigneur. Ce qui manque à Zacharie est la croix du Christ, l’offrande qu’a faite le petit d’homme et enfant de Dieu de sa vie pour vaincre le mal et l’auteur du péché. Son sacrifice est cause de notre libération. 
Il nous faut contempler cet enfant comme celui qui a vocation de s’immoler. Et notre prière d’union doit être aussi immolation pour que la vie du Christ se répande en nous. La vue de cet enfant nous ouvre le cœur. 

Pour nous : accepter d’ouvrir notre sensibilité et notre compassion à la souffrance d’autrui …

Evangile : Lc 1, 5-25 ; l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste par l’ange Gabriel.

+ Père Edouard Ducamps



mardi 18 décembre 2018

Neuvaine de prière vers NOEL - mardi 18 décembre

« Viens, chef de ton peuple Israël ! toi qui a donné la loi sur la montagne, délivre nous par la vigueur de ton bras ».


La demande reste forte : « Viens »
Avoir un cœur de désir est le secret du cœur « viens ». Joseph, dans son désir de répudier sa fiancée enceinte, reste à l’écoute de l’ange Gabriel qui l’avertit en songe du dessein de Marie qui attend un enfant selon la volonté divine. Elle est restée pure et il décide d’accepter de la marier comme prévu, assumant la paternité légale. 
Quelle confiance ! Quelle écoute! Et quel courage d’accepter de ne plus piloter sa vie en acceptant que l’action de Dieu se déploie et soit première. C’est la question de la fidélité qui constitue une véritable libération.

Deux réflexions et méditations :
-Quelle fidélité pour le Seigneur dans ma vie ?
-Comment voir son action libérante dans ma vie. Faire mémoire.
-
Evangile : Mt 1, 18-24 ; le songe de Joseph

+ Père Edouard DUCAMPS

lundi 17 décembre 2018

Neuvaine de prière vers NOEL - lundi 17 décembre

2ème méditation en la fête de Saint Jean de Matha

Antienne de la fête de saint Jean de Matha, fondateur de la congrégation de la sainte Trinité et des captifs : " le Seigneur m’a envoyé évangéliser les pauvres, guérir les blessés, libérer les captifs ".

Les premiers à reconnaître Jésus comme l’Enfant divin sont les simples bergers, ils ont devancé les mages savants. Tout au long de sa vie publique, Jésus continuera à se faire connaître par les gens simples non pas par les savants ; par les blessés de la vie plus que par les bien portants ; par les enfants que Jésus prenait comme référence d’un cœur ouvert au royaume des cieux. Sa compassion était de tous les instants, dans la vérité. Ce qui fait que les esprits diaboliques le haïssaient et le reconnaissaient tout de suite, tant ils le craignaient, lui, le fils de Dieu.
Je pense à une expérience récente de session de guérison et consolation pour des femmes ayant subi une perte d’enfant volontaire ou involontaire. La douleur extrême, même 50 années après, trouve son apaisement dans la compassion de Jésus et le remord dans la Miséricorde divine (session « la vigne de Rachel »). Les lieux de libération sont multiples et souvent niés comme l’IVG, tant la société veut normaliser le mensonge en considérant l’IVG comme une liberté individuelle remboursée par la sécurité sociale et en niant toute conséquence sur la mère. Nous pourrions explorer d’autres lieux comme les projets de modification de la loi sur la PMA et bientôt la GPA. 
Le courage est l’apanage de ces combats. Nous n’oublierons pas celui de la souffrance provoquée par les maltraitances d’enfants (pédophilie) dont certains clercs ont été les sombres auteurs mais qui est un combat de toute la société.

La libération des captifs est d’actualité brûlante. Il est où la foi est menacée, la dignité bafouée, et reste la conséquence du péché (orgueil, pouvoir, argent) 

Nous pouvons réfléchir et méditer à :
 -ce qu’est notre combat personnel 
- à ce que sont nos renoncements

Evangile : Mt 25, 31-40

+ Père Edouard Ducamps

Neuvaine de prière vers NOEL - lundi 17 décembre

Première méditation



Le désir, l’attente sont mis en avant. Si on n’attend rien de la sagesse éternelle, rien ne se produit. Si on met son attente dans des idoles, le Seigneur de la sagesse est absent. 
Jésus demande toujours à ses interlocuteurs, « que veux-tu que je fasse pour toi ? »La société sécularisée qui est la nôtre a mis ses espoirs dans des idéaux d’égalité, de bien-être matériel et de loisir. Et, surtout, elle croit à leur réalisation dès maintenant et croit en avoir la maîtrise et les moyens. L’évaluation du « bonheur » se fait en terme de PIB en quelque sorte. Les déconvenues et le stress en sont les rançons. D’une part, parce que les objectifs ne sont jamais atteints et enferment chacun sur ses acquis et, d’autre part, parce que l’être humain est fait pour bien plus grand et se trouve donc frustré de ne pas trouver sa mesure.

Deux méditations :
-Que veux-tu que je fasse pour toi ? : ma réponse à Jésus.
-Qu’est ce que je suis prêt à « lâcher » pour le Seigneur ?

Evangile : Mt 1, 1-17 ; généalogie de Jésus

+ Père Edouard Ducamps

dimanche 16 décembre 2018

Neuvaine de prière vers NOEL - dimanche 16 décembre

«L’Esprit du Seigneur est sur moi : il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres ».Evangile Lc 3,10-18

Le texte de l’Evangile indique que le peuple était en attente. Lorsque Jean de Matha a fondé l’ordre de la sainte Trinité et des captifs (dont la fête est le 17 décembre), l’attente était à son comble car l’Eglise était impuissante devant l’hécatombe que constituait la mise en esclavage des prisonniers chrétiens en monde musulman suite aux piratages, razzias et diverses batailles. L’Ordre s’est très rapidement mis en place et en a trouvé les moyens rapides en hommes et en matériel.

Peut-on affirmer que le mouvement de libération des individus va en s’accélérant depuis le Christ. Je le pense. Mais avec le contraste de plus en plus voyant dans l’histoire de l’action du mal et du péché. Le discernement se fait entre le blé et la paille entre le bon grain et l’ivraie, entre le bien et le mal, le vrai et le faux, entre la haine et l’amour, le juste et l’injuste, comme le souligne l’Evangile du jour.

C’est ce que l’Evangéliste appelle le baptême dans l’Esprit et le feu. Seul le Christ en a le pouvoir. Jean, lui, ne eut qu’alerter, rendre vigilant pour nous préparer à laisser le rédempteur agir en nos vies.

Si l’on regarde les textes de ce jour nous relevons cette insistance : le Seigneur est en toi, plus de malheur (livre de Sophonie), ne crains pas. Son amour te renouvelle, il exulte en toi. Voici le Dieu qui me sauve, il est parmi nous (Ct Isaïe). Saint Paul nous donne le moyen de nous rendre compte de cette présence libérante et joyeuse en nous, « soyez dans la joie en toutes choses priez et suppliez, rendez grâce à Dieu qui, ainsi, connaîtra vos demandes. Et la Paix de Dieu gardera vos cœurs en Jésus Christ ». Voilà, rester en Jésus. Sainte Thérèse ne disait pas autre chose avec son histoire d’ascenseur, elle figurait ainsi sa dépendance à Jésus pour monter au ciel (échelle de Jacob moderne, en quelque sorte). Et en voulant être au cœur de l’Eglise, l’Amour.

La prédication du pape François, depuis le début de son pontificat est celle là : la Joie de l’Evangile, de servir, de la sainteté « gaudete et exultate », dans le monde d’aujourd’hui. Ses insistances, durant l’année de la Miséricorde en a été le plus grand écho, sont à propos du service de la Miséricorde : les œuvres de Miséricorde, spirituelles et pratiques, car la vie spirituelle est concrète. Aimer, c’est se soucier et faire pour l’autre, le mari, l’épouse, les aînés, les enfants, les plus faibles, les marginaux, les défunts, les pécheurs.
Allons jusqu’à prier pour nos ennemis que sont ces terroristes aveugles, nés chez nous et qui se sont laissé emporter par la haine. Prions pour leur conversion afin que les familles endeuillées et inconsolables n’entrent pas dans le désespoir et la haine à leur tour.  « Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé.il brûlera la paille au feu qui ne s’éteint pas ». Aimer, c’est le laisser combattre le mal absolu qui est au dessus de nos forces.

Ainsi, la joie naît de cette certitude que le Seigneur agit, de le faire vibrer en nous et que ce combat n’est pas le nôtre. Ainsi, il nous donne la mesure de nos jours, de nos capacités et de voir les merveilles de son action qui dissocie le bien du mal. Cette assurance donne la joie. Tout faire pour laisser surgir cette joie se fait, dit encore le pape et toute la tradition, par le service du prochain : « que votre bienveillance soit connue de tous ».

Cette prière est accompagnée d’un don de soi, d’une participation aux souffrances du Christ qui consiste à rester à notre place, ne pas faire semblant de le laisser agir et ne rien lâcher pourtant de notre emprise sur les choses et sur notre vie, c’est courant. Une petite phrase de l’Evangile : « ne faites violence à personne, n’accusez personne à tord ; et contentez-vous de votre solde ». Autrement dit, ne pas se tromper de combat. C’est certainement un élément de réflexion que les chrétiens peuvent apporter au débat actuel des « gilets jaunes ».. Discerner le bon combat. C’est tout le sens de l’appel des évêques de France aux chrétiens d’être des facilitateurs en ce sens. A bon entendeur…

Deux réflexions, deux méditations :
- Quel est le grand désir qui m’habite, l’attente de libération ou de guérison ?
- Penser à une action de libération rencontrée ou vécue.

+ Père Edouard DUCAMPS



Neuvaine de NOEL, méditation et prière : l'appel à la libération de NOEL

Le Prince de la Paix, Le Sauveur est avec nous pour nous libérer.
La première parole publique de Jésus fut dans la synagogue de Nazareth (Lc 4,16 svts). Lisant la parole du prophète Isaïe,  l’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé porter aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur.Et Jésus d’ajouter : « aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’écriture ».
Le  dernier mot de Jésus en Matthieu (28,20) :… et je suis avec vous jusqu’à la fin du monde.
La grande nouveauté est l’avènement de Dieu fait homme en ce monde - par l’irruption de la Paix, du salut et la libération - apparue d’une façon annoncée, assumée sur la croix. Irruption pleinement humaine, attente complètement humaine que la paix, la liberté, la dignité, le respect l’amour.  Toute la préparation a été menée par un chemin humble et souffrant, les anawims, les fidèles, le petit reste choisi pour l’alliance première.

Une méditation à partir de ce thème de la libération à partir de l’enfant Dieu et qu’illustre très concrètement saint Jean de Matha, fondateur de l’ordre de la sainte Trinité et des captifs à Cerfroid. dont c’est la fête le 17 décembre.

Je la propose à partir des antiennes des évangiles quotidiens en cette octave précédent la solennité de NOEL.

Rendez-vous chaque jour d'ici NOEL pour une méditation quotidienne !

+ Père Edouard DUCAMPS

mardi 11 décembre 2018

Méditation du Père Léon pour cette deuxième semaine de l'Avent


« Jérusalem, quitte ta robe de tristesse ! »

C’est l’appel de Baruch en cette deuxième semaine de l’Avent. Une étape vers le Gaudete (Réjouissez-vous !) du dimanche prochain, et surtout vers la joie de la nuit qui verra se lever sur nous l’astre dont la vue a eu cet effet sur les mages : «ils se réjouirent d’une joie grande beaucoup» (Mt 2, 10). Ce cheminement, je voudrais nous proposer d’en faire non une fuite, mais une traversée, avec l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. 

Face à la froideur apparente de nos communautés célébrantes, il y a un rêve risqué : celui de la quête effrénée du tout joyeux et vivace. Car il peut enfanter une flatteuse superficialité. Nous venons aussi à la messe décharger sur le Seigneur les fardeaux de nos vies (Ps 55, 23 ; 1 Pierre 5, 7): réussite vite évaporée, échec dur et durable, maladie nous touchant ou étreignant des proches, perte ou instabilité d’un emploi précarisé, …etc. C’est avec tout cela que nous venons vers ce Dieu qui veut établir chez nous sa demeure. Les crèches que nous installons nous préparent à cette inhabitation de Dieu en nous et chez nous. Ainsi soit-il !

Pour entrer dans cette joie, je nous invite à l’école de ce que la sagesse biblique dit de la tristesse. Qohelet, l’homme de la vanité, garde son étiquette : «Mieux vaut aller à la maison du deuil qu'à la maison du banquet, puisque c'est la fin de tout homme; ainsi le vivant y réfléchira.» (Qo 7, 2). Et plus loin : «Le cœur du sage est dans la maison du deuil, le cœur des insensés, dans la maison de la joie» (7, 4). Il y aurait donc une sagesse dans la confrontation à la tristesse. Autrement dit, pour quitter la tristesse, le salut n’est pas dans la fuite, mais bien plus dans la traversée. Et c’est ce que nous indique Jésus qui, à l’approche de sa fin tragique, a confié à ses disciples : «Profondément triste est mon âme jusqu’à la mort. Demeurez ici et veillez avec moi» Mt 26, 38. Veiller est donc une issue dans le tunnel de ce qui peut attrister nos vies. Mieux, Il attire nos regards vers un être-avec au cœur des heures dures, vers un Etre-là, avec nous. Attention ! Le « Demeurez ici » ne saurait en aucun cas être compris comme un appel à demeurer dans le lieu ou la situation de la tristesse. 
Le livre de la Sagesse pointait déjà l’erreur qui consiste à réduire la vie à la tristesse ou à tomber dans les travers psychiques de valorisation de sa situation de souffrance au point de s’y identifier, d’en faire une "robe". «Car ils disent entre eux, dans leurs faux calculs "Courte et triste est notre vie; il n'y a pas de remède lors de la fin de l'homme et on ne connaît personne qui soit revenu de l'Hadès"» (Sg 2, 1). C’est une attitude qui manquerait de sens biblique. Une telle vision de la vie peut conduire à une résignation fataliste ou alors à une joie lumineusement triste parce que manquant de chair : « qu'aucune prairie ne soit exclue de notre orgie, laissons partout des signes de notre liesse, car telle est notre part, tel est notre lot!» (Sg 2, 9). Le livre de la Sagesse concluait déjà : « Ainsi raisonnent-ils, mais ils s'égarent, car leur malice les aveugle. » (Sg 2, 21). Et comme chrétiens, nous ne pouvons entendre « on ne connaît personne qui soit revenu de l'Hadès » sans proclamer avec St Paul : « Jésus Christ est mort, bien plus il est ressuscité, lui qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous ! » (Rm 8, 34)

Au cœur de nos tristesses que personne ne peut pénétrer (même pas nous-mêmes parfois), au tréfonds des fou-rires dont la vie nous gratifie, accueillons Jésus, l’Hôte intérieur qui aime à faire les traversées avec nous. Sans faux-semblant et sans fuite, laissons-le nous rappeler «il y a un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour gémir, et un temps pour danser.» (Qo 3,4). Le temps pour le rire infini, le temps de la joie sans ombres sera à jamais devant nous. Ce qui nous appartient dans l’aujourd’hui, c’est de faire une option avec le Christ, celle de ne pas faire de nos tristesses, des robes, de ne pas nous y installer, mais de rester le Peuple de Dieu en marche, vers la joie grande, en acceptant de traverser nos tristesses. 
Fructueuse marche vers Noël !
Léon EDAYE


APPEL AUX CATHOLIQUES DE FRANCE ET À NOS CONCITOYENS

11 décembre 2018
Un appel du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France

À l’heure où nous écrivons, notre pays n’est pas encore sorti de la crise dite « des gilets jaunes » : crise révélatrice d’un malaise très profond et très ancien, qui engendre une grave défiance envers les responsables politiques.

Lire la suite ici

dimanche 9 décembre 2018

L'Avent en jaune !


Réveillez votre Espérance, ne vous la laissez pas voler car la promesse est concrète. Nous pourrions passer à côté !
Elle est concrète, oui. Jésus n’est pas un mythe mais une réalité : Noël est la fête de la Nativité.
Le péché, l’action du mal sont concrets : Jésus fait la vérité et nous en sauve. La vie éternelle, c’est concret, sa résurrection est le chemin vers notre créateur et la dimension divine de notre vie. L’expérience de Dieu, c’est concret : en aimant, en se
donnant, en étant des justes, ardents à faire le bien, Jésus est présent. 

L’Espérance est le nom du profond désir de notre cœur. Jésus en est la révélation car il peut combler le cœur qui le cherche.
Cette période particulière de l’Avent nous est proposée pour ne pas manquer
« l’information » et encore moins le rendez-vous avec le Seigneur. Pour cela : prier pour nous laisser saisir par Lui et non pas par le désir addictif et anxiogène d’un idéal matériel et de loisir. Car l’Esprit est prompt, la chair est faible.

L’Avent est teinté de jaune cette année. Un appel pressant à la prière et au dialogue nous est adressé de la part de l’Eglise de France (par Mgr Pontier). Aux deux pistes concrètes pour l’Avent : la prière et la sobriété matérielle pour fêter Noël, ajoutons : sobriété dans l’action. Cela signifie la non-violence. Le dieu argent rend les hommes fous car il ne les respecte pas. Puisse la contagion de la violence ne pas abîmer notre communauté nationale d’une façon irréversible.

Je prie selon saint Paul (Ep.1, 11) : « Je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important ». Et que cette disposition à faire le bien soit contagieuse et multicolore.

Unis à vous dans le Christ. 
+Edouard DUCAMPS

Visite pastorale ...rétrospective journée 4






jeudi 6 décembre 2018

Gilets jaunes

Paris, le 6 décembre 2018,

NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES DU DIALOGUE

Notre pays est secoué depuis plusieurs semaines par des manifestations importantes de personnes exprimant leur souffrance et leurs peurs. Des changements profonds qui marquent notre société, des choix politiques mal compris accentuent le sentiment d’exclusion. Cette crise montre à l’évidence un déficit d’écoute et de dialogue dans notre pays, des ruptures et des incompréhensions que vivent beaucoup de nos concitoyens, une méfiance croissante dans toute institution et la perte de confiance dans les corps intermédiaires.

Nous sommes témoins des violences qui ont émaillé les manifestations de ces dernières semaines. Elles ne mènent à rien et ne peuvent être en aucun cas un mode d’expression du malaise ressenti. Nous les condamnons sans réserve. 

Aujourd’hui, nous appelons chacun à assumer ses responsabilités et à accepter les voies de dialogue qui sont possibles pour que les choix nécessaires puissent être assumés dans le respect de chacun. Nous redisons que la solidarité doit être au cœur des relations humaines, tout spécialement vis-à-vis des plus fragiles. Seul, un dialogue courageux et constructif pourra contribuer à la recherche du bien commun.

J’appelle les catholiques à porter notre pays dans la prière en ce temps où nous attendons la venue du Prince de la Paix et à être chacun, là où il est, artisan de ce dialogue respectueux de l’autre.

+ Georges Pontier
Archevêque de Marseille
Président de la Conférence des évêques de France