En bref
lundi 31 mars 2025
samedi 29 mars 2025
vendredi 28 mars 2025
DECES de l'abbé Alain BOSQUET
Ce vendredi 28 mars 2025,
M. l’Abbé Alain BOSQUET est décédé en douceur dans la nuit. Né le 17 mars 1942 à Aulnoye dans le Nord, il venait de fêter ses 83 ans. Incardiné dans le diocèse de Soissons, il avait été ordonné prêtre le 21 juin 1970, à Château-Thierry.
Après avoir commencé son ministère auprès de la paroisse de la cathédrale de Soissons, il a exercé de nombreuses responsabilités au sein du diocèse : auprès de la JIC, JICF, des vocations, du diaconat, du Centre de Formation aux Ministères, puis servi le peuple de Dieu de la zone de Laon. Il a notamment marqué par son érudition et son accompagnement des pèlerinages à l’étranger.
Nommé Vicaire général en 2000 jusqu’à sa retraite en 2018, il a ensuite servi son Dieu à travers de longues années de souffrance marquées par la maladie.
Ses obsèques auront lieu le samedi 5 avril 2025 à 13h30 à la cathédrale de LAON. Il sera inhumé auprès de sa sœur dans le caveau d’Anor, dans le Nord.
Que Dieu accorde à son fils Alain Bosquet le repos de l’âme.
Merci de prier à son intention.
Télécharger le faire-part de décès
jeudi 27 mars 2025
Nuit d'adoration à Saint Crépin du vendredi 28 au samedi 29 mars
Don Arnaud Amayon,
Curé de Saint Crépin les Vignes,
Notre Dame des trois vallées et
des Vals-et-Côteaux Saint Martin.
1 rue de la Madeleine, 02400, Château Thierry
aamayon@gmail.com
07 86 29 17 93
dimanche 23 mars 2025
Solennité de l'Annonciation : mardi 25 mars à Saint Crépin
samedi 22 mars 2025
Vendredi 28 mars à 15h au presbytère de Château-Thierry
Pour toute personne ayant envie de partager un moment fraternel autour de gourmandises et de jeux.
OUVERT A TOUS ET TOUTES !
Parcours découverte du CREDO en 9 séances au presbytère
20h30 à 22h au presbytère, 1 rue de la Madeleine à Château-Thierry
Les mardis de 20h30 à 22h
2ème rencontre le 25 mars
23 avril (mercredi)27 mai, 10 juin, 23 septembre, 21 octobre, 18 novembre et 16 décembre
Suite de l'encyclique du Pape François "Dilexit nos" - Il nous a aimés !
12. Il faut affirmer que nous avons un cœur, que notre cœur coexiste avec les autres cœurs qui l’aident à être un “tu”. Comme nous ne pouvons pas développer longuement ce thème, nous citerons un personnage de roman, Stavroguine de Dostoïevski. [8] Romano Guardini le décrit comme une incarnation même du mal, car sa principale caractéristique est d’être sans cœur : « Stavroguine n’a pas de cœur, son esprit est donc quelque peu froid et impitoyable, et son corps est empoisonné par l’inertie et la sensualité bestiale. Il ne peut donc pas atteindre les autres hommes, et aucun d’entre eux ne peut vraiment l’atteindre, car c’est le cœur qui crée les possibilités de rencontre. C’est par le cœur que je suis aux côtés de l’autre et que l’autre est proche de moi. Seul le cœur peut accueillir et donner un asile. L’intimité est l’acte, la sphère du cœur. Stavroguin, cependant, est une personne distante, [...] il est très loin, y compris de lui-même, car la partie la plus intime de l’homme se trouve dans le cœur et non dans l’esprit. L’intériorité qui réside dans l’esprit n’est pas le propre de l’homme. Mais quand le cœur n’est pas vivant, l’homme n’est pas en lui-même, mais à côté de lui-même ». [9]
13. Il faut que toutes les actions soient placées sous le “contrôle politique” du cœur, que l’agressivité et les désirs obsessionnels se calment dans le bien le plus grand que leur offre le cœur et dans sa force contre les maux ; il faut que l’intelligence et la volonté se mettent également à son service, en sentant et goûtant les vérités plutôt qu’en voulant les dominer comme certaines sciences ont tendance à le faire ; il faut que la volonté désire le bien le plus grand que le cœur connaît, et que l’imagination et les sentiments se laissent modérer par le battement du cœur.
14. En définitive, on pourrait dire que je suis mon cœur, car c’est lui qui me distingue, me façonne dans mon identité spirituelle et me met en communion avec les autres. Les algorithmes à l’œuvre dans le monde numérique montrent que nos pensées, et ce que décide notre volonté, sont beaucoup plus “standards” que nous ne le pensions. Elles sont facilement prévisibles et manipulables. Il n’en va pas de même pour le cœur.
15. Le mot “cœur” est important pour la philosophie et la théologie qui cherchent à réaliser une synthèse. En effet, le mot “cœur” ne peut être épuisé par la biologie, la psychologie, l’anthropologie ou toute autre science. Il fait partie de ces mots originels « qui désignent les réalités de l’homme qui lui reviennent dans la mesure où il est précisément un être complet (en tant que personne corporelle et spirituelle) ». [10] Ainsi, le biologiste n’est pas plus réaliste que les autres lorsqu’il parle du cœur, car il n’en voit qu’une partie ; or le tout n’est pas moins réel, il l’est même davantage. Un langage abstrait ne pourrait pas non plus avoir la même signification concrète et intégrante en même temps. Si le “cœur” nous conduit au plus profond de notre personne, il nous permet aussi de nous reconnaître dans notre globalité et pas seulement dans un aspect isolé.
16. D’autre part, cette force unique du cœur nous aide à comprendre pourquoi il est dit que, lorsqu’une réalité est saisie avec le cœur il est possible de mieux la connaître, et plus complètement. Cela nous conduit inévitablement à l’amour dont le cœur est capable, car « le fond de la réalité c’est l’amour ». [11] Pour Heidegger, selon l’interprétation qu’en fait un penseur contemporain, la philosophie ne commence pas par un concept pur ou une certitude, mais par une émotion : « La pensée doit être saisie avant ou pendant qu’elle travaille avec les concepts. Sans l’émotion, la pensée ne peut pas commencer. La première image de la pensée, c’est la chair de poule. C’est l’émotion qui fait réfléchir et questionner : “La philosophie se fait toujours dans un état d’âme fondamental” ( Stimmung) ». [12] C’est là qu’apparaît le cœur qui « abrite les états d’âme, fonctionne comme un “gardien de l’état de l’âme”. Le “cœur” entend de manière non métaphorique “la voix silencieuse” de l’être, se laissant modérer et déterminer par elle ».
mercredi 12 mars 2025
Nuit d'adoration du vendredi 28 au samedi 29 mars
NUIT D'ADORATION à l'église saint Crépin
S’inscrire sur le tableau à l’accueil
Confessions : de 10h à 12h le samedi 29
mardi 11 mars 2025
lundi 10 mars 2025
samedi 8 mars 2025
Revenir au cœur
Extrait de l'encyclique du Pape François : Il nous a aimés (Dilexit nos)
9. Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne, quelle que soit sa catégorie et sa condition, fait sa synthèse ; là où l’être concret trouve la source et la racine de toutes ses autres forces, convictions, passions et choix. Mais nous évoluons dans des sociétés de consommateurs en série vivant au jour le jour, dominés par les rythmes et les bruits de la technologie, et qui n’ont pas une grande patience pour accomplir les processus que l’intériorité requiert. Dans la société actuelle, l’être humain « risque de perdre le centre, le centre de lui-même ». « L’homme contemporain est souvent perturbé, divisé, presque privé d’un principe intérieur qui crée l’unité et l’harmonie de son être et de son agir. Malheureusement, des modèles de comportement assez répandus amplifient sa dimension rationnelle et technologique, ou à l’inverse sa dimension instinctive ». [Le cœur fait défaut.
10. Certes, le problème d’une la société liquide est d’actualité, mais la dévalorisation du centre intime de l’homme – du cœur – vient de très loin : on la trouve déjà dans le rationalisme grec et préchrétien, dans l’idéalisme postchrétien et dans le matérialisme sous ses diverses formes. Le cœur a peu de place dans l’anthropologie et il est une notion étrangère pour la grande pensée philosophique. D’autres concepts tels que la raison, la volonté ou la liberté lui ont été privilégiés. Sa signification est vague et on ne lui a pas donné de place spécifique dans la vie humaine. Peut-être parce qu’il n’était pas facile de le placer parmi les idées “claires et distinctes” ou en raison de la difficulté à se connaître soi-même : il semblerait que la réalité la plus intime soit aussi la plus lointaine de la connaissance. Souvent la rencontre de l’autre n’est pas un moyen de se trouver soi-même, puisque notre mentalité est dominée par un individualisme malsain. Beaucoup se sont sentis en sécurité dans le domaine plus contrôlable de l’intelligence et de la volonté afin de construire leurs systèmes de pensée. Ils ne trouvaient pas, en effet, de place pour le cœur lui-même, distinct des forces et des passions humaines considérées isolément les unes des autres. L’idée d’un centre personnel, où la seule chose qui puisse tout unifier est en fin de compte l’amour, n’était pas non plus largement développée.
11. Si le cœur est dévalorisé, alors parler avec le cœur, agir avec le cœur, mûrir et prendre soin du cœur est également dévalorisé. Lorsque la spécificité du cœur n’est pas prise en compte, sont perdues les réponses que l’intelligence à elle seule ne peut donner, perdue la rencontre avec les autres, perdue la poésie. Et nous passons à côté de l’histoire et de nos histoires, car la véritable aventure personnelle est celle qui se construit à partir du cœur. À la fin de la vie, c’est tout ce qui comptera.