Je me lèverai et j’irai vers mon Père. Cette petite phrase de la parabole du Fils Prodigue (Luc 15,11-32) peut résumer notre démarche de Carême. En effet, après avoir dilapider ses biens le fils prodigue rentre en lui-même et se souvient de la maison de son Père. Il fait mémoire que chez son Père il y a manger en abondance et que les biens ne manquent pas ! Il rentre en lui-même pour se souvenir qu’il est aimé par son Père.
C’est bien le sens de notre carême.
Les pénitences et les ascèses nous aident à rentrer en nous-même et nous
recentrer sur l’amour du Père qui est fond de nous. Le carême permet de nous
souvenir de la maison du Père. La maison du Père c’est notre cœur. Nous avons
tous à (re)découvrir ce lieu en nous où Dieu a choisis d’habiter. C’est là où
je me sens en sécurité dans les bras du Père tout amour qui m’appelle par mon
nom et me dit : « Tu es mon Fils bien aimé sur qui repose toute ma faveur ».
C’est le lieu où je peux goûter la joie et la paix qui ne sont pas de ce monde.
Pour nous aider à rentrer en nous-même
je vous invite à contempler le magnifique tableau de Rembrandt : le retour du
fils Prodigue. Ce tableau a converti des cœurs ! Il nous montre l’étreinte
entre le fils perdu et le Père qui l’accueil. Le peintre flamand a réussi à
montrer dans l’attitude du Père les nuances de l’amour divin. Cet amour qui est
à la fois tendre comme celui d’une mère qui n’oublie pas ses enfants. Et aussi
solide et ferme, celui du Père qui est prêt à relever son fils perdu.
Pour aller plus loin je vous invite
à lire le très bon livre de Henri Nouwen, Le retour du l’enfant Prodigue qui
est un commentaire du tableau de Rembrandt et une méditation profonde sur la
vie transformée sous le regard bienveillant du Père.
Que ce carême soit pour nous un
retour à l’intériorité. Un retour à ce souvenir de l’amour premier du Père. La
paroisse multiplie les propositions dans ce carême pour intensifier notre vie
de prière : adorations, offices, confessions. Et aussi les temps fraternels
(repas agapè, table ouverte du dimanche midi…) pour rendre cet amour intérieur effectif
et concret dans l’amour du prochain.
Don Jean Baptiste
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