Rendez-vous : vendredi 27 janvier, à 20 heures, au
presbytère de Château-Thierry
L’œcuménisme ne devrait pas être une
matière à option pour les catholiques. Dans la foulée de la Semaine de prière
pour l’unité des chrétiens, l’Atelier de la Parole poursuit sa réflexion sur le
Protestantisme.
Après avoir évoqué la figure de Luther, nous allons partir à la
découverte de l’histoire des Protestants dans le sud de l’Aisne. Au moment même
où le moine réformateur affiche ses thèses contre les indulgences (1517), le
diocèse de Meaux, autour de son évêque, Guillaume Briçonnet, connaît un grand
moment de réforme et de vitalité évangélique. Les idées luthériennes vont
pouvoir y prospérer, et c’est probablement depuis Meaux qu’elles se diffusent
dans notre région. Dans les années 1550, on note la présence de protestants à
Château-Thierry, Épieds, Charly-sur-Marne. À Essômes, le religieux augustin Pierre
Picherel (né en 1510) professe une théologie qui paraît hésiter entre une
« fidélité critique » à l’Église catholique et des positions
franchement protestantes. Entre l’Édit de Nantes (1598) et sa Révocation (1685),
les fidèles réformés de Château-Thierry disposent d’un temple logé dans un
petit château situé à Nogentel, « la Maison forte ». Après 1685, une
petite communauté protestante subsiste à Monneaux, où elle réussit à vivre
assez paisiblement. Aux alentours de la Révolution française, elle fera
construire le temple qui existe toujours aujourd’hui. Ce temple de Monneaux,
qui ressemble beaucoup à une église de village, est donc beaucoup plus ancien
que celui de Château-Thierry, dont on sait qu’il a été construit après la
première guerre mondiale.
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