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dimanche 5 février 2023

Homélie du Père Claude pour ce dimanche 5 février


L’Evangile de ce dimanche nous interpelle sur notre présence au monde en tant que baptisé. Pour parler de notre présence au monde, Jésus utilise l’analogie du sel et de lumière. Un aliment très simple mais très utile, le sel est présent dans notre quotidien, on l’apprécie dans presque tous nos repas. Il a pour caractéristique principale de donner le goût. Quand il est là on le sait, quand il vient à être absent on s’en aperçoit très vite. Quant à la lumière, elle aussi accompagne notre quotidien en toute efficacité ; elle est source de joie et de gaieté. Une journée sans la lumière du soleil par exemple c’est une journée triste. Nous aimerions avoir souvent des journées ensoleillées pour nous promener à la plage, pour nous mettre dans le jardin à faire notre barbecue etc.  La lumière rassure et apaise contrairement aux ténèbres qui font peur et ne rassurent pas. 


De la manière la plus simple, la plus ordinaire mais généreuse, le Christ invite les chrétiens à investir le monde entier afin de pouvoir essaimer l’Evangile partout dans le monde, comme le demande le Christ à ses disciples « allez, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28 ,19). De ce fait les chrétiens doivent se sentir partout chez eux même si nous ne sommes pas toujours et partout désirés. A travers l’image du sel et de la lumière, les chrétiens ne doivent pas vivre leur foi en cachette, partout il passe le chrétien doit laisser l’empreinte de sa foi. Dans l’ancien catéchisme, on nous enseignait les bonnes manières du chrétien : porter partout  avec  soi son livret de catholicité car c’est la carte d’identité du chrétien. Le montrer au prêtre quand on arrive sur une nouvelle paroisse, intégrer une association ou un groupe paroissial. Le chrétien ne peut pas vivre isolé ou vivre sa foi tout seul. Autant le sel ne donne la preuve de sa saveur et la lumière la preuve de sa beauté que s’ils sont mêlés à notre quotidien, autant le chrétien ne donne de sens à sa foi que lorsqu’il la vit au milieu du monde. Être sel et lumière, c’est être à l’image du chrétien que Saint François d’Assise appel de ses vœux à devenir et pour lequel il invoque le Seigneur en disant : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

Nous sommes dans un monde en quête de repère, en quête de valeur. Le rôle du chrétien ce n’est pas de se confondre au monde, de faire comme tout le monde, mais d’être la boussole et l’exemple pour le monde. Le Christ le dit à ses disciples, « vous êtes dans le monde mais vous n’êtes pas du monde. » (Jn15,19)  Il ne s’agit pas non plus de nous singulariser mais d’être avec les autres sans toutefois renoncer à notre identité chrétienne ; c’est pourquoi notre voix doit se faire entendre là où on a tendance de nous imposer le silence, pour acheter notre conscience. La peur d’être persécuter, d’être mal compris, ne doivent pas nous amener à craindre de rendre témoignage de notre foi. Dans les grandes instances de décision, que ce soit en politique, dans le domaine médical etc., la peur de déplaire, d’être marginalisés, d’être persécutés, ou de perdre son poste peuvent amener des chrétiens à devenir complice par leur silence. Prenons conscience que nous sommes sel et lumière de la terre. Que le Christ lui-même nous aide à rendre compte de l’espérance qui est en nous partout et en toute chose. Amen

Père Claude MITCHIKPE

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