Mardi 26 novembre, à la médiathèque
Jean Macé, Mme Naomi Baki est venu donner son témoignage : soudanaise du
Sud-Soudan, arrachée à sa famille à 14 ans, elle a vécu, comme elle le dit
« mille vies » jusqu’à son arrivée en février 2011 à Soissons où elle vit
maintenant.
Ses dix ans d’errance
du Soudan à l’Europe, elle les raconte dans un livre « Je suis encore vivante »
qu’elle a dédicacé à la fin de son témoignage.
Elle s’est exprimée en
français, elle qui n’en connaissait pas un mot, il y a deux ans !
Quel contraste entre
son « parcours d’enfer » et la sérénité avec laquelle elle le raconte et le
sourire qui illumine son visage !
A travers elle, combien
de personnes vivent des parcours semblables et qui se terminent dans l’anonymat
et la détresse et le désintérêt de beaucoup.
En
cette période où est menée une campagne
contre la violence faite aux femmes, avec ce thème : « Face aux
violences, libérons la parole » , Naomi Baki a
rencontré sur son chemin des personnes qui lui ont permis d’exprimer ce qu’elle
a du subir et endurer. Le livre, fruit
de rencontres et de dialogues en témoigne. La librairie « Le Liseur » a épuisé dans la soirée les livres apportés. D’autres sont en commande…
Merci à l’AFC de
Château-Thierry pour l’organisation de cette belle rencontre. "
Ce témoignage poignant au plan humain s'accompagnait d'une expérience spirituelle unique : "Ma mère m'a appris à avoir confiance en Dieu". Mais ensuite : "J'ai prié : Pourquoi, Dieu, tu m'a mise dans cette situation". Un psaume la met sur le chemin du pardon.
Emmenée par un homme dont elle devient enceinte, à travers l'Arabie saoudite, le Yémen, la Turquie, puis la Grèce, elle comprend que Dieu l'appelle à garder cet enfant. Puis, à bout de dépression, au risque de se détruire avec l'enfant, la Parole de Dieu la relève : "... si vous me cherchez, de tout votre cœur, je me laisserai trouver (Isaïe).
Souvent trahie par des humains, elle continue de prier : "J'ai toujours eu confiance dans le Seigneur".
Magnifique obstination humaine et chrétienne. Merci Naomi !
H. Gandon et B. Proffit
212. Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence, parce que, souvent, elles se trouvent avec de plus faibles possibilités de défendre leurs droits. Cependant, nous trouvons tout le temps chez elles les plus admirables gestes d’héroïsme quotidien dans la protection et dans le soin de la fragilité de leurs familles. Pape François L'évangile de la joie .
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