à la société historique de Château-Thierry,
Médiathèque Jean Macé Château-Thierry à 14 h 15.
Au cœur de la province franciscaine
de France parisienne,
le couvent des cordeliers de
Château-Thierry, XVe-XVIIIe siècles
Bâtiments rasés, absence d’archives
spécifiques (chronique, nécrologe, livre de comptes), peu d’impact sur la
mémoire locale : écrire une histoire consistante du couvent des cordeliers
de Château-Thierry relève du défi pour l’historien. Cependant, les fouilles
réalisées en 1999 dans la cour de l’actuelle médiathèque Jean Macé ont permis
de lever un coin du voile, en restituant le plan du couvent fondé dans les
années 1490. À notre tour, nous pensons apporter notre pierre à cette histoire,
en envisageant le couvent au sein d’un ensemble plus large d’établissements
franciscains, masculins et féminins – ce que l’on appelle, dans le jargon des
spécialistes, une « vicairie » ou une « province ». En
effet, jusqu’en 1517, le couvent castrothéodoricien dépendait de la vicairie de France parisienne, entre
1517 et 1771, de la province de France parisienne, et après, c’est-à-dire
jusqu’à la Révolution, de la province de France. Or, quoique dispersées,
certaines pièces d’archives relatives à ces entités ont été conservées et
concernent le couvent de Château-Thierry. Il subsiste par exemple une carte de
la France parisienne, datant des années 1660, et montrant la situation de notre
couvent, exactement au centre de la province. On dispose également de
statistiques indiquant le nombre de religieux de chaque communauté, à plusieurs
périodes de leur histoire. Cela permet de suivre l’évolution de l’effectif du
couvent de Château-Thierry, et de le comparer aux autres. En outre, nous
connaissons le curriculum vitæ de
plusieurs religieux ayant résidé à Château-Thierry – certains y étant enterrés.
Tous ces éléments devraient nous permettre de mieux appréhender le rôle qu’a pu
jouer notre couvent, au sein de la ville, des régions avoisinantes et de la
province franciscaine. Enfin, nous ne manquerons pas de situer les cordeliers
parmi les diverses institutions religieuses de la ville, et notamment, l’autre
grande implantation franciscaine, celle des capucins (l’actuel collège Jean
Racine).
Pierre Moracchini
Pour me
présenter : je suis historien, docteur en histoire, rédacteur en chef de
la revue Études franciscaines, membre
de l’École franciscaine de Paris.
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