Il vit et il crut
Frères et sœurs, avons-nous couru ce matin pour venir à l’église ? comme Marie Madeleine a
couru de grand matin au tombeau de Jésus.
Et là une surprise l’attend : la pierre qui , depuis le vendredi fermait le tombeau a été enlevée ;
ce dimanche matin la peur, l’angoisse, 1000 questions l’assaillent. Alors elle court de nouveau
chez les apôtres, toute tremblante avec cette nouvelle « On a enlevé le Seigneur de son
tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé ». Du coup, la course devient contagieuse…
Pierre et Jean se mettent à courir à leur tour. Et c’est une femme qui a suscité leur course, qui a
été la 1ère à être témoin de la Résurrection. Et les voilà, Pierre et Jean, courant eux aussi,
chacun à son rythme. Jean, le plus jeune, « courut plus vite ». Il arrive le premier, mais n’entre
pas. Il attend avec respect Pierre, le chef de la communauté. Et Pierre voit dans ce tombeau
vide des objets : les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus.
C’est alors que Jean entre à son tour. Il ne voit rien d’autre que ce que Pierre a vu. Mais son
regard est différent. Jean comprend tout de suite, avant même les apparitions du Ressuscité.
Clairvoyance des yeux qui aiment : ils voient ce que les autres ne voient pas. Dans les objets
muets qui s’offrent à son regard – le tombeau vide, les linges, le suaire – Jean sait reconnaître
les signes de la résurrection : « Il vit et il crut ». L’Esprit saint a illuminé les yeux de son cœur.
L’Esprit lui a donné ce regard de foi éclairé par la sainte Écriture, qui sait pénétrer au-delà des
apparences.
Le Petit Prince de Saint Exupéry disait avec justesse : « On ne voit bien qu’avec le cœur.
L’essentiel est invisible pour les yeux ». Oui, ce sont les yeux du cœur qui fondent notre foi.
Lire ici la suite de l'homélie de Bernard Colas, diacre
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