Dans la continuité d’hier, Paul conclut la mise en perspective
historique de la bonne nouvelle : « Et nous, nous vous annonçons
cette bonne nouvelle : la promesse faite à nos pères, Dieu l’a
complètement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, comme
il est écrit au psaume 2, : tu es mon fils : » moi, aujourd’hui,
je t’ai engendré ».
Deux aspects de
la foi sont ainsi rappelés aux chrétiens :
-
D’une
part, comme le pape François
le soulignait dans son homélie, ce récit montre que la dimension de peuple de
Dieu est essentielle, donc l’importance de se savoir membre et héritier du
peuple de l’alliance. Le sensus
fidei est issu de cela. La théologie réfléchit à partir de cela. La
catholicité de l’Eglise embrasse toute cette histoire et s’offre à tous ceux
qui veulent y adhérer.
-
D’autre
part, la foi chrétienne est centrée
sur le kérygme (« noyau dur » incontournable), qui affirme que «
la promesse, Dieu l’a accomplie en ressuscitant Jésus... ». Oui, nous
croyons que Jésus, fils de Dieu est mort et ressuscité pour le salut de nos
vies. Les valeurs chrétiennes, importantes en soi, découlent de cette
source et ne peuvent dire tout de la foi, ce qui la réduirait à une belle morale.
Il n’y a pas de véritable évangélisation si, à un moment ou un autre, nous ne
témoignons pas de la source de nos choix de vie, rappelait le pape Paul VI
(encyclique evangelium nuntiandi, l’annonce de l’Evangile dans le monde
moderne).
Hier était soulignée la dimension personnelle du cheminement au sortir de
ce confinement, aujourd’hui, nous apercevons pourquoi la dimension
communautaire est essentielle pour le peuple de Dieu et combien est vitale l’assemblée
dominicale dont nous attendons avec impatience et peine la reprise.
·
- Le 8 mai
fête la fin des cinq années de la guerre 1939-45. Une fête exigée par les anciens combattants et les déportés. a été
instaurée pour se souvenir, car la mémoire est courte. La « guerre »
actuelle décrétée en haut lieu aura certainement besoin de symboles pour fixer
les mémoires. En effet, les bonnes intentions envisagées durant le confinement
et une fois la peur dissipée, risquent de se dissiper rapidement. Individuellement
et ecclésialement, nous y pensons.
·
« Maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte, rendez-lui votre hommage en tremblant ».
Psaume 2.
A demain,
Père Edouard.
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