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mercredi 22 avril 2020

Témoignage

Dans notre diocèse, un prêtre est parti travailler dans un hôpital du Grand-Est pour prêter main-forte aux soignants submergés de personnes malades du COVID19. L’abbé Jean-Christophe BONNEMAIN, vicaire des paroisses Vals et Coteaux Saint Martin et Notre Dame des Trois Vallées, infirmier de métier, est parti durant dix jours en avril, dans un service de réanimation COVID. 
Retour sur cette expérience.

- Pourquoi avez-vous pris cette décision ?

Il y a eu le constat des besoins. Des hôpitaux ont été littéralement submergés par un afflux massif de malades du COVID en état grave. Dans certains lieux, l’hôpital tout entier a du se réorienter quasi-exclusivement vers la prise en charge des malades du COVID. Il y manquait du matériel mais aussi des ressources humaines. L’ordre des infirmiers a alors envoyé des communications aux professionnels en cherchant un profil qui correspondait à ma situation. En discernant avec mon curé, nous avons pensé qu’il était normal que je parte rendre service dans cette situation particulière. Après quelques démarches, un service de l’Etat m’a donc contacté et m’a confié une mission de dix jours dans la région Grand-Est. 

- Qu'est-ce qui vous a le plus touché humainement et spirituellement durant ces journées à l'hôpital ?

Ce qui m’a le plus touché dans cette expérience c’est la simplicité de l’accueil par les soignants sur place. Ils ont beaucoup souffert de cette crise du coronavirus. Sans réels moyens au début, ils ont pris une claque ! Les décès se sont enchaînés et ils se sont retrouvés impuissant. Notre arrivée a été une aide modeste mais elle a surtout été pour eux un réconfort par le constat d’une mobilisation solidaire. Sur le plan spirituel, j’ai été touché par un des événements en lien avec l’épidémie. Un des principaux foyers a été un rassemblement évangélique à Mulhouse. De là (mais pas que de là !), le virus s’est ensuite répandu. Il y a de l’effroi à penser qu’en se rassemblant pour célébrer le Christ, des personnes soient tombées si gravement malades. J’ai aussi été touché par la capacité que les uns et les autres ont eu à se donner au service des personnes malades alors même que les conditions étaient plus difficiles que d’habitude.

- Quelle prière monte de votre cœur de prêtre ?

Une prière d’action de grâce après cette belle expérience. Je confie aussi au Seigneur ceux qui m’ont été confiés (les malades) et ceux avec qui j’ai travaillé (les soignants : réanimateurs, infirmiers anesthésistes, cadres, infirmiers, aides-soignants, agents de service...) Tous se sont concentrés sur le bien des personnes prises en charges, n’ont pas compté leurs heures et ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Enfin, je prie pour les malades qui vivent l’isolement, qui meurent loin de leurs proches, qui souffrent du manque de visite, qui peinent de l’impossibilité de vivre leur foi comme ils aimeraient. 
Tous, je les confie à votre prière.

3 commentaires:

  1. Soyez remerciés de nous partager ce témoignage d'un prêtre axonais et du médecin catholique à Reims : ils sont édifiants et nous montre que l'Eglise est bien présente dans cette grande épreuve, qu'elle n'est pas aux abonnés absents. Merci pour ce visage d'une Eglise mère et servante. Prions pour elle.

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  2. L'Eglise n'est pas absente de cette épreuve. Dans tous les hôpitaux, il existe une équipe d'aumônerie au service des malades et du personnel soignant. Actuellement aussi, elle est présente dans les services. Ne pas hésiter à appeler l'aumônier de l'hôpital de Château Thierry, elle en sera très heureuse. Un n° vert a aussi été mis en place dans le diocèse pour un soutien priant, spirituel ou une écoute empathique.

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    1. Ma signature n'étant pas apparue dans le commentaire précédent, je signe maintenant :

      Katrei

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